Baudelaire, Obsession

Publié le par Godon

 

 
Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales ;
Vous hurlez comme l'orgue; et dans nos coeurs maudits,
Chambres d'éternel deuil où vibrent de vieux râles,
Répondent les échos de vos De profundis.
 
Je te hais, Océan ! tes bonds et tes tumultes,
Mon esprit les retrouve en lui; ce rire amer
De l'homme vaincu, plein de sanglots et d'insultes,
Je l'entends dans le rire énorme de la mer
 
Comme tu me plairais, ô nuit ! sans ces étoiles
Dont la lumière parle un langage connu !
Car je cherche le vide, et le noir, et le nu !
 
Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles
Où vivent, jaillissant de mon oeil par milliers,
Des êtres disparus aux regards familiers.

Publié dans Poésie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
H
Je crois pouvoir affirmer que les Pays-Bas et une large partie de la Belgique ont échappé au pire. Mais il faut être vigilant. De nouveaux projets pharaoniques sont peut-être en préparation...  Il faut savoir que Hans Gelnik n\\\'est pas mort : il est actuellement professeur à l\\\'Université libre d\\\'Emilie-Romagne.
Répondre
A
Monsieur Godon, <br /> Vous n\\\'êtes pas sans ignorer que tout au long de la côte belge, derrière les dunes des Flandres, s\\\'étend, sur une profondeur de quatre à cinq lieues, la région des polders ? <br /> Voilà, à l\\\'instar du couple Vanmoerkerke, je voudrais y faire construire une maison, un sorte de manoir austère et imposant comme les églises trapues aux clochers tronqués. <br /> Que me conseillez vous ?<br />  
Répondre